Description
Sambucus nigra, plante familiale et domestique, qui conserve une réserve mystérieuse et féérique, afin de nourrir notre imaginaire. La différence des parfums et odeurs qu’il propose tout au long de l’année confirment sa double appartenance à l’agriculture et au monde sauvage.
Infusion : 1 cuillère à soupe de fleurs séchées par tasse d’eau frémissante, infuser 7 à 10 min à couvert. Boire 3 à 6 tasses
Décoction : 1 cuillère à soupe de fruits séchés par tasse d’eau froide, bouillir 5 min, infuser 15 min. Boire 2 à 4 tasses par jour.
Décoction concentrée : 2 poignées de fleurs séchées par litre d’eau froide, bouillir 5 min à feu doux et infuser 10 à 15 min à couvert.
En cuisine :
Vinaigre surard, recette de Paul-Victor Fournier : mettre à macérer une quinzaine de jours 10 g de fleurs séchées dans 1 litre de vinaigre de vin. En verser un petit peu dans une tasse d’eau chaude miellée.
Suc : presser 20 g de baies fraîches, diluer le suc extrait dans une tasse d’eau chaude miellée, et boire le matin à jeun.
Sirop : préparer un sirop à partir du suc frais en ajoutant son poids en sucre et cuire jusqu’à consistance sirupeuse.
Mettre en bouteille stérilisée. Prendre 1 cuillère à soupe dans un verre d’eau chaude.
Les fleurs appelées « vanille du pauvre » s’incorporent dans des desserts. On fabrique des liqueurs, vins, sirops, limonade (le « champagne des fées »). On frit les ombelles dans une pâte, d’où un autre de ses noms populaires : l’« arbre à beignets ».
Les fruits sont utilisés pour confectionner gelées, confitures, jus, et servent de colorants naturels pour boissons et aliments.
BIOTOPE
Très commun dans nos régions sauf en région montagneuse, il apprécie les endroits semi-ombragés, les sols calcaires ou riches en azote.
Le sureau noir se rencontre très facilement dans les bois lumineux, les talus, terrains vagues, haies, bord des routes et rivières, et près des habitations.
HISTOIRE ET LEGENDES
On a retrouvé des graines dans des habitats humains du Néolithique, en Italie du Nord et en Suisse.
Souvent planté aux abords des maisons comme gardien, d’où son nom populaire « protecteur du foyer » ou, comme en Allemagne, à chaque naissance pour protéger l’enfant. On clouait des branches de sureau aux portes des maisons pour
prévenir du mauvais sort.
Planter un sureau c’est aussi accueillir le petit peuple des fées, elfes, lutins…, d’où son nom « arbre aux fées».
Dans toutes les cultures, le sureau est considéré comme un arbuste magique qui servait à fabriquer baguettes, flûtes ou harpes.
Dicton du 6 mars : « A la Sainte Colette, le sureau s’effeuillette. » Aussi appelé « arbre de Judas » car Judas l’Iscariote se serait pendu à une branche
de sureau noir.